
|
Eclipse annulaire de Soleil du 26 décembre 2019
depuis la Péninsule Arabique ou l’Inde
|
|
Pour observer l’éclipse annulaire de Soleil du 26 décembre 2019, je visiterais probablement la Péninsule Arabique en allant soit en Arabie Saoudite, au Qatar, aux Émirats Arabes Unis ou alors à Oman. L’objectif en Arabie Saoudite serait de reproduire au lever du Soleil la merveilleuse annulaire du 10 mai 2013 en Australie Occidentale. Sinon Oman sera le meilleur choix à la fois pour la météo et aussi la beauté du pays.
Vous pouvez calculer les circonstances locales d’une éclipse à l’aide de cette calculatrice solaire, et un minuteur solaire vous prévient du début des différentes phases. Avec la calculatrice pour les temps de pose vous pouvez aussi régler vos équipements photographiques.
Cliquez sur les vignettes pour visualiser une version plus grande
|
|
L’observation d’une éclipse annulaire de Soleil peut se faire de différentes manières: par exemple avec la phase annulaire aux lever ou coucher du Soleil afin de ne pas avoir à utiliser de filtre solaire, ou depuis le centre de la bande d’annularité afin d’avoir un anneau symétrique, ou encore à proximité des bords nord ou sud de la bande d’annularité afin d’obtenir plus de grains de Baily et pendant une durée plus longue avec en plus une possibilité de photographier aussi la chromosphère (attention cette toute dernière option est potentiellement dangereuse pour votre vision mais aussi pour votre matériel).
Le cas classique et le plus fréquent est une observation à l’intérieur de la bande d’annularité avec un Soleil suffisamment haut, c’est à dire avec une élevation de cinq à dix degrés ou plus. Il faut alors obligatoirement utiliser un filtre solaire tout comme avec une éclipse partielle de Soleil ou encore une observation du Soleil hors d’une éclipse.
Passons maintenant aux observations plus «pointues». Observer une éclipse annulaire de Soleil depuis les limites nord ou sud peut être plus intéressant que depuis la ligne centrale. Toutefois pour en profiter pleinement et avoir une durée maximum pour les grains de Baily vous devez vous positionner correctement. Deux options principales sont alors possibles: la première offre à la fois une courte annularité ainsi qu’une durée prolongée de grains, la seconde seulement une durée prolongée de grains en étant dans la zone de transition mais elle permet aussi d’optimiser la photographie de la chromosphère pour les plus aventureux. Dans les deux cas l’opportunité d’observer la chromosphère existe en supprimant le filtre solaire au moment opportun (ATTENTION, CETTE DERNIERE PRATIQUE EST DANGEREUSE ET EN AUCUN CAS VOUS NE DEVEZ OBSERVER À L’ŒIL NU).
Les photographies suivantes ont été prises lors de l’annulaire de février 1999 depuis la côte de l’Australie Occidentale. On s’aperçoit que les simulations correspondent plutôt bien aux photos même si elles ont été réalisées à basse résolution. Les observateurs qui souhaitaient avoir à la fois un anneau complet et de beaux grains de Baily devaient se positionner suffisamment loin à l’intérieur de la bande d’annularité, à environ 8 kilomètres là où se situait le village de Greenough: dans le doute certains ont même décidé d’aller quelques kilomètres plus au sud. Des images identiques pourront à nouveau être réalisées lors de cette éclipse annulaire.
Les grains et la chromosphère sont visibles sur toutes les photos qui ont été prises sans aucun filtre solaire. Attention: ne pas utiliser le filtre solaire approprié n’est absolument pas recommandé sauf si vous savez exactement ce que vous faites. Si vous n’êtes pas expérimenté alors merci DE NE PAS ESSAYER cela et de NE PAS REGARDER DANS LE VISEUR OPTIQUE OU À TRAVERS TOUT DISPOSITIF OPTIQUE SANS FILTRE SOLAIRE.
|


Photographie sans aucun filtre solaire, environ 13 secondes avant le second contact, par Fred Espenak depuis Greenough en Australie-Occidentale

Photographie sans filtre solaire, environ 12 secondes après le troisième contact, par Fred Espenak depuis Greenough en Australie-Occidentale
|


Image sans filtre solaire, environ 9 secondes avant le second contact, par Fred Espenak depuis Greenough en Australie-Occidentale

Image sans filtre solaire, environ 11 secondes après le troisième contact, par Daniel Fischer depuis Greenough South en Australie-Occidentale
|
Et maintenant l’annulaire de février 2017 depuis l’Argentine à la limite sud sans aucun filtre solaire. Encore une fois les simulations correspondent parfaitement avec les photographies et une mesure précise du diamètre solaire est possible.


Photographies sans aucun filtre solaire, entre les second et troisième contacts, par Jörg Schoppmeyer depuis Sarmiento en Argentine
Toujours l’annulaire de février 2017 depuis l’Argentine et ce coup-ci à proximité de la ligne centrale sans aucun filtre solaire.

Séquence sans aucun filtre solaire, aux second et troisième contacts, par Petr Horálek depuis Facundo en Argentine
|
Après avoir soigneusement étudié le profil du limbe lunaire et regardé les cartes des différents lieux à proximité des bords du tracé de cette éclipse annulaire, voilà mes trois principales préconisations:
- si vous optez pour la limite nord, alors assurez-vous de vous positionner en un lieu ayant une pénétration dans l’anté-ombre d’au moins six pourcents (merci d’utiliser ma carte de l’éclipse) pour avoir à la fois une durée prolongée pour les grains ainsi que quelques secondes de vraie annularité; si vous vous rapprochez encore du bord nord alors vous n’aurez que des grains sur une durée prolongée mais sans jamais que l’éclipse soit vraiment annulaire.
- si vous choisissez la limite sud, alors assurez-vous de vous positionner en un lieu ayant une pénétration dans l’anté-ombre d’au moins trois pourcents (merci d’utiliser ma carte de l’éclipse) pour avoir à la fois une durée prolongée pour les grains ainsi que quelques secondes de vraie annularité.
- enfin vérifiez que vous tenez compte de l’altitude de votre lieu d’observation car celle-ci peut décaler les limites de la bande d’annularité, tout particulièrement lorsque le Soleil est bas.
Si vous optez pour être dans la zone de transition, c’est à dire plus proche des bords de la bande d’annularité, alors vous maximiserez la durée des grains sans jamais avoir de vraie annularité.
De mon côté je vais tenter l’annulaire au lever du Soleil depuis l’Arabie Saoudite, et si le ciel n’est pas suffisamment dégagé à l’horizon alors ce sera probablement une observation aux limites plus loin en aval dans la bande d’annularité.
|
|
|
|
|
|