Eclipse hybride de Soleil du 29 mars 1987
depuis le Gabon
L’éclipse hybride de Soleil du 29 mars 1987 a pu être observée depuis le Gabon où elle n’était qu’annulaire perlée. Après avoir débuté comme une annulaire au lever du Soleil en Argentine, le tracé de l’éclipse traversa ensuite l’Océan Atlantique Sud où elle fût brièvement totale avant d’atteindre le Gabon à nouveau sous la forme d’une annulaire. Un avion comme le Concorde 001 utilisé lors du vol de tous les records durant l’éclipse totale de Soleil de 1973 aurait permis d’observer longuement les circonstances très spéciales de la seconde zone de transition.
Quelques petits groupes ont eu la chance de pouvoir observer cette éclipse remarquable depuis Port Gentil au Gabon.
Cliquez sur les vignettes pour visualiser une version plus grande
Dans le numéro de Sky & Telescope daté de juillet 1987, cette éclipse était décrite comme étant tout juste totale très brièvement au Gabon. Ce n’est bien entendu pas le cas, la zone de transition de totale à annulaire se trouvant en réalité assez loin des côtes gabonaises au sud-ouest dans l’Océan Atlantique Sud. Cette éclipse n’a même pas été annulaire au Gabon, en effet des grains photosphériques sont restés continuellement visibles. Toutefois ces éclipses uniques peuvent fournir de nombreuses informations permettant une mesure fiable du rayon vrai photosphérique solaire, mais aussi d’évaluer si ce rayon est variable ou non. La connaissance du rayon solaire photosphérique est une énigme de l’astronomie depuis des siècles. De plus l’obtention d’une valeur précise de l’irradiance solaire totale (TSI) est impératif pour mieux comprendre le lien Soleil-Terre, et c’est aussi une autre constante fondamentale de l’astrophysique.
Comme on peut le voir ci-dessous il y a une très bonne correspondance entre la simulation de l’éclipse et les photographies prises par Huguette Bertin au travers de la fine couche nuageuse. Il est à nouveau évident que la valeur du rayon solaire photosphérique doit être révisée. En effet avec la valeur canonique de 959,63 secondes d’arc (Auwers, 1891) il est impossible d’obtenir une correspondance acceptable. Une valeur tournant autour de 960,00 secondes d’arc à une unité astronomique est plus appropriée.
Voilà maintenant une simulation depuis le lieu où se trouvait Huguette Bertin pour prendre ses photos.
Simulation des grains de Baily depuis Port Gentil au Gabon
(réalisé avec Solar Eclipse Maestro)
Osamu Ohgoe et sa femme ont voyagé depuis le Japon pour observer depuis le Novotel. Grâce à ses photos nous pouvons voir la nébulosité du ciel le jour de l’éclipse.
Voilà une vue des observateurs avec le Novotel en arrière-plan, et d’Osamu Ohgoe avec sa femme et son équipement.
A nouveau il y a une très bonne correspondance entre la simulation de l’éclipse et les photographies prises par Osamu Ohgoe au travers de la fine couche nuageuse. Et encore une fois le rayon solaire photosphérique vrai doit être augmenté pour obtenir une correspondance acceptable.
English
Livre d’Or
