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Drapeau Argentine Expédition sur l’Aconcagua en Argentine

Pour préparer l’observation en Antarctique de l’éclipse annulaire du 7 février 2008 depuis le sommet du Mont Vinson (4.897 m), atteindre en onze jours par la voie normale le sommet de l’Aconcagua à 6.962 mètres constitue une bonne répétition. L’Aconcagua étant situé dans une zone de basses pressions, son altitude «physiologique» est estimée proche de 8.000 mètres et il peut être physiquement plus éprouvant que bien des "7.000".
El Cerro Aconcagua ou «Centinela de Piedra» avec ses 6.962 mètres est le sommet des Amériques et la plus haute montagne hors d’Asie. C’est un géant qui domine tous les sommets de cinq mille mètres qui l’entourent.
Les difficultés pour gravir ce sommet sont diverses : le brouillard, l’altitude, le froid et les vents, surtout le «Viento Blanco»; ce sont des vents très froids qui peuvent atteindre 180 km/h et la température peut descendre à -45°C. Au niveau technique, la voie normale ne présente pas de difficulté majeure, le seul passage délicat se trouve à 350 mètres du sommet, la «Canaleta» un couloir de roches de plus de 350 mètres de dénivelé à près de 50% d’inclinaison. En fonction de la saison vous pouvez rencontrer des névés en neige très dure qui peuvent rendre la montée délicate dans certains endroits; des crampons, un piolet et une corde sont alors indispensables.
Une bonne acclimatation à l’altitude et une très bonne forme physique serons les clés de la réussite pour atteindre le sommet. On déplore une quarantaine d’accidents mortels sur la voie normale, la plupart des victimes ayant péri de froid et d’épuisement, parce qu’elles se sont égarées dans le brouillard.
Pour réaliser toutes mes expéditions et organiser les voyages «Eclipse de Soleil» aux quatre coins du monde, je recherche des partenariats avec des fabricants, prestataires de services, distributeurs. Une moyenne annuelle de 5.400 personnes parcourent le Parc Provincial de l’Aconcagua et 3.650 tentent d’atteindre le sommet. Le premier réflexe de l’alpiniste est de consulter Internet à la recherche d’informations sur l’équipement conseillé et les différents éléments pour bien préparer son voyage. En échange de votre participation, je vous propose un espace publicitaire sur mon site avec un lien direct vers le vôtre. Je vous garanti aussi la présence de votre logo sur mon matériel et votre visibilité sur les différents supports utilisés. Je vous remercie par avance pour votre confiance et votre participation.


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Aconcagua Voie Normale
Voie Normale sur le Cerro Aconcagua (6.962 m) - ©www.aconcagua.com


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Puente del Inca
Puente del Inca


Face Sud Aconcagua
Face Sud de l’Aconcagua
depuis la nationale

Parc Provincial Aconcagua Entrée
Entrée du
Parc Provincial de l’Aconcagua

Campement Confluencia
Campement de Confluencia à 3.300 m


Face Sud Aconcagua Plaza Francia
Face Sud de l’Aconcagua


Face Sud Aconcagua Plaza Francia
Face Sud de l’Aconcagua


Hélicoptère Confluencia
Hélicoptère survolant Confluencia


Nuage Lenticulaire Aconcagua
Nuage lenticulaire
au sommet de l’Aconcagua

Camp Base Plaza Mulas
Camp de base de
Plaza de Mulas (4.260 m)

Face Ouest Aconcagua Plaza Mulas
Face Ouest de l’Aconcagua


Face Ouest Aconcagua Plaza Mulas
Face Ouest de l’Aconcagua


Coucher Soleil Plaza Mulas
Coucher de soleil
depuis Plaza de Mulas

Refuge Plaza Mulas
Refuge de Plaza de Mulas (4.370 m)

Glacier Horcones Supérieur
Glacier Horcones Supérieur

Montée Camp I Aconcagua Nido Cóndores
Montée vers le Camp I à 5.380 m

Montée Camp I Aconcagua Nido Cóndores
Montée vers le Camp I à 5.380 m

Avion Face Nord-Ouest Aconcagua
Vue d’avion de la face Nord-Ouest
de l’Aconcagua

Avion Face Nord Aconcagua
Permis d’ascension pour l’Aconcagua

Avion Face Nord Aconcagua
Vue d’avion de la face Nord
de l’Aconcagua


Vue panoramique depuis Nido de Cóndores - aimablement de ©Alain Collet
(Nécessite QuickTime)

Modèle Numérique Terrain Aconcagua Horcones
Modèle numérique de terrain de la face Sud de l’Aconcagua
depuis la vallée Horcones
Photo Satellite Aconcagua
Photo satellite de 3,9 Mo
06.12.2005 14:51:48 UTC
Modèle Numérique Terrain Aconcagua Face Nord-Ouest
Modèle numérique de terrain de la face Nord-Ouest de l’Aconcagua

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Accès
Depuis Santiago, prenez la route vers Mendoza en Argentine en passant par le col de Paso Los Libertadores. Une fois les douanes argentines passées vous arriverez à Puente del Inca (Pont Inca à 2.700 m), où vous trouverez des échoppes alimentaires, un hôtel et une caserne militaire. C’est aussi le point de départ des agences fournissant des mules pour le transport. Mais avant vous devez aller en personne à Mendoza pour retirer votre permis d’ascension. L’entrée du Parc National de l’Aconcagua se trouve à 10 minutes de Puente del Inca. C’est ici que la marche de deux jours commence vers le Camp de Base de «Plaza de Mulas».

Approche
Voie Normale
Depuis l’entrée du parc il faut 3 à 4 heures pour atteindre le premier campement, Confluencia (Confluence, c’est ici que le torrent venant de la face Sud rejoint la rivière Horcones). La randonnée se passe le long d’une piste qui devient plus tard un petit sentier. A Confluencia il y a beaucoup de campements et même une «tente infirmerie» et une autre où des hamburgers et des boissons peuvent être achetées. Le deuxième jour est consacré à une longue journée de marche de 6 à 8 heures qui vous emmenera au Camp de Base de «Plaza de Mulas» (mulas signifie mules). La première partie de la randonnée suit le sentier principal et pénètre dans le lit de la rivière Horcones. Pendant de longs moments, et sans gagner d’altitude, de nombreux ruisseaux doivent être franchis, parfois même la rivière, qui, même si son débit est faible, a un fort courant. Les dernières heures se font sur un sentier qui serpente le long des pentes de la face Ouest de l’Aconcagua avant de rejoindre le Camp de Base.
Voie Face Sud
A Confluencia prenez sur la droite pour une longue journée de 7 heures vers le Camp de Base Plaza Francia à 4.100 m.

L’ascension
Voie Normale (Face Nord-Ouest)
Plaza de Mulas est un plateau immense au pied d’une belle montagne «El Cuerno» (La Corne à 5.462 m). En été il y a de nombreuses tentes multicolores, qui contrastent avec les tons terre de Sienne des montagnes voisines. C’est le lieu idéal pour s’acclimater à l’altitude (4.500 m) avec la possibilité de s’alimenter et de s’hydrater correctement. A quelques centaines de mètres se trouve le Refugio Plaza de Mulas, où il est possible de jouer au ping-pong et au babyfoot, ainsi que de passer une bonne nuit avec un bon repas.
Une fois acclimaté vous pourrez monter vers les campements supérieurs. Il y a de nombreux campements intermédiaires, mais la plupart ne disposent pas d’eau (ou de neige). Il est alors conseillé d’aller directement au «Nido de Cóndores» (Nid du Condor à 5.400 m), qui est spacieux et enneigé, même si il a l’inconvénient de ne pas fournir d’abri pour le vent, et parce-que nombre d’expéditions y ont séjourné, ce n’est pas un endroit propre... Entre le Camp de Base et Nido de Cóndores il faut 4 à 6 heures de montée sur une large et instable pente d’éboulis. Depuis ce dernier campement il est possible d’observer les différentes portions en direction du sommet, la voie étant parfois cachée par l’arête rocheuse nord-ouest. La voie part ensuite vers l’est et derrière une partie rocheuse pour revenir ensuite au centre de la face Nord et croiser la partie haute du «Gran Acarreo» (Grand Eboulis). Il existe, au-dessus de Nido de Cóndores, un autre campement (Berlín à 5.900 m) où un abri en bois est présent.
L’attaque du sommet se fera à partir d’un de ces campements. La voie suit un facile sentier à échelon, sauf quand quelques champs de neige dure doivent être traversés. Finalement, une fois le Gran Acarreo traversé, le sentier monte vers «La Canaleta» (Le Couloir), où la pente est assez forte et la taille des rochers nécessite de faire de l’escalade. Depuis le col entre les sommets est et ouest, seules quelques minutes sont nécessaire pour atteindre le sommet principal. Atteindre le sommet prends aproximativement 8 à 12 heures, en fonction de l’acclimatation et de la condition physique des alpinistes. Il est conseillé de ne pas rester au sommet après deux heures de l’après-midi, parce-que la descente prends beaucoup de temps (4 à 5 heures) et cela permets de rejoindre le campement avant la nuit.
Voie Française 1954 (Face Sud)
Une zone d’avalanches se trouve à 20 ou 30 minutes de Plaza Francia (4.100 m). Il existe un secteur protégé sur la droite du «Grand Eperon Français». On ateint cet endroit en traversant rapidement le Glacier Horcones inférieur. L’itinéraire se poursuit avec la traversée d’un grand cône de déjections avec de la glace et de la neige. La crevasse principale devrait être traversée à l’endroit le plus approprié (généralement sur des ponts de glace). Une bande des roches grises se trouve juste après ce passage. La pente y est douce, peu difficile, mais avec des chutes de pierres.
Après avoir grimpé ces rochers gris en laissant en contrebas la deuxième crevasse, il y a quelques roches stratifiées noires que l’on peut grimper rapidement. L’alpiniste doit prendre à droite pour éviter un éperon et un grand dièdre. Une fois atteinte la limite gauche du couloir d’avalanche du Glacier Intermédiaire, l’alpiniste doit se presser en raison du risque d’avalanche.
Une lisière de roches grise-jaunâtres apparaît après. Il faut passer légèrement à gauche, en sortant du couloir d’avalanche. Quand le terrain devient raide et difficile, la voie part sur la droite jusqu’à ce même couloir d’avalanche sur 50 mètres. L’objectif est d’atteindre la séparation entre la lisière de roches jaunes et une de roches noires. Cette séparation est le chemin naturel qui mène à la crête du Grand Eperon Français. Avant l’éperon, il y a une pente pierreuse inconfortable, instable et raide, mais facile à grimper.
Une fois sur l’arête noire de l’éperon, plus d’une dizaine de mètres doivent être franchis jusqu’à une petite terrasse. Il y a une autre terrasse 30 mètres plus haut après un passage peu difficile. Cet endroit est convenable pour placer deux petites tentes ou bivouaquer. Il est très protégé, à une altitude et distance idéale pour franchir les «Grandes Tours». L’altitude à cet endroit est d’environ 4.500 à 4.600 m et il faut 3 à 5 heures depuis le Camp de Base.
La vraie difficulté de la voie commence maintenant. Il faut monter de 50 mètres sur de la roche calcaire et instable jusqu’à un secteur rocheux noir plus dur. C’est une montée de 8 mètres de niveau (IV) à (VI) selon la glace et la neige se trouvant sur la roche. Un passage de 120 mètres (III) mène ensuite à un couloir de glace et de neige. L’ascension doit se poursuivre le long de ces couloirs sur environ 200 à 300 mètres avec une pente variant de 40 à 45 degrés avant d’arriver à la base des Grandes Tours. Cette formation rocheuse est un des principaux obstacles de la face. Il y a de nombreux passages pour se reposer et des pitons sont présents sur toute la montée.
Avec la première longueur de corde dans les Grandes Tours (III) et (IV), on arrive sur une petite crête rocheuse sécurisante. Elle est à la base d’un grand dièdre, situé immédiatement à droite d’une cascade de glace de 50 mètres de hauteur. Ce dièdre est très difficile avec 30 mètres (V) et une sortie verticale (VI). Ensuite une petite mais confortable cavité est atteinte à la base d’une cheminée étroite et profonde. La prochaine longueur de corde est très inconfortable (IV), avec un passage vertical généralement couvert de glace (V). La sortie de cette cheminée est très problématique. Il y a un balcon étroit proche du couloir après cette méchante cheminée.
Ce couloir alimente la cascade maintenant en contrebas et sur la gauche. Le grimpeur doit ensuite descendre de 5 mètres vers ce couloir. Une fois fait, il faut continuer dans ce couloir sur environ 150 mètres. L’arête de l’éperon est sur la gauche et le Glacier Intermédiaire commence ici. Trois rochers, formant des îlots, permettent de bivouaquer à l’abri des avalanches. L’altitude est de 5.200 m et le temps nécessaire, depuis la précédente terrasse à 4.500 m, est d’environ 5 à 8 heures.
Cela prend une à deux heures pour traverser le Glacier Intermédiaire si il n’y a pas de pénitents de glace. La pente d’environ 40 à 50 degrés se termine à 5.500 m à la lisière de Roches Calcaires. Le bivouac peut être établi ici. Les Roches Calcaires font 200 mètres de haut. La qualité de la roche est parfaite mais il est difficile de s’assurer.
L’état des Roches Calcaires comme du Glacier Supérieur détermine la durée total pour l’ascension de la face. Ces roches accumulent beaucoup de neige, rendant la montée difficile après une tempête. Si les conditions sont bonnes, l’itinéraire est sans difficulté majeure (II) à (IV) avec quelques courts passages à (VI). Les Roches Calcaires ont une couche de neige en leur milieu, où la voie passe. Un bivouac pourrait être placé ici, mais il n’est pas tout à fait sûr et conseillé.
Après quatre (corde de 50 m) ou cinq (corde de 40 m) longueurs de corde, la base des séracs du Glacier Supérieur est atteinte à une altitude d’environ 5.700 m. Il y a quelques endroits pour bivouaquer, mais seulement pour des alpinistes avec des nerfs d’acier ou à la nuit tombante ou encore lors d’une tempête.
Les séracs font 100 m de haut. La montée est plus dangereuse que difficile. La glace est parfaite pour le matériel moderne, et on peut s’assurer facilement. Le bord externe du Glacier Supérieur possède de nombreux endroits pour bivouaquer à une altitude d’environ 5.800 à 5.900 m. Il faut depuis le Glacier Intermédiaire (5.200 m) environ 6 à 9 heures. Les expéditions plus lentes passeront la nuit entre les deux.
Si le Glacier Supérieur a des pénitents de glace ou de la neige fraîche, alors il nécessite une journée complète et exténuante pour être franchi. Le gain en altitude est d’environ 200 à 250 mètres, avec une distance linéaire de 1.000 mètres, en raison de l’évitement de grandes fissures transversales. Le danger d’avalanche peut être considérable à cause de la pente (25 to 35 degrés) qui permet une accumulation importante de neige.
Après avoir franchi cette énorme surplomb de glace, il y a un éperon sur le coté droit à la verticale du sommet nord. Il est possible de placer un bivouac près de cet éperon, protégé par quelques crevasses. L’altitude est d’environ 6.100 m. Atteindre l’éperon final et quitter le Glacier Supérieur, est un des passages difficile de la voie. La manière la plus commode est d’atteindre les grandes rampes de glace sur le coté gauche de l’éperon.
La pente de ces rampes est d’environ 50 à 55 degrés. Les fissures ont des lèvres verticales et il y a des chutes de pierres. L’itinéraire continue ensuite vers la droite à travers des rampes de glace de bonne qualité, pour atteindre l’arête pointue de l’éperon. La roche est bonne et à sa base il y a un endroit commode pour bivouaquer à 6.500 m. Il faut de 4 à 9 heures depuis le Glacier Supérieur.
L’ascension de ce gros rocher nécessite deux longueurs de corde — difficulté (IV) à (V) en s’assurant correctement. Ensuite une crête acérée en terrain mixte (glace et roche) doit être escaladée — 20 à 150 m (IV) à (V). Cette crête se termine par de fortes et difficiles pentes en terrain mixte, qui peuvent être évitées en passant sur la droite et en remontant une pente de neige et glace de 40 à 50 degrés. Directement en montant et après une pente de 80 mètres et 45 à 55 degrés, on arrive à la limite supérieure de la Face Sud. Vous voilà arrivé sur la facile crête du glacier des Polonais.
Le temps nécessaire depuis la base de ce gros rocher est d’environ 4 à 8 heures. Il reste ensuite 2 heures de marche vers le sommet.


Dernière mise à jour de cette page le 23 décembre 2005.
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Xavier M. Jubier